18 mai 2020 Admin

Ouest France, 13/05/2020 /

En réflexion depuis deux ans, l’avenir des ex-établissements Chareton est en train de se dessiner, place du Centre à Guingamp (Côtes-d’Armor). En plein centre-ville, des logements et une maison de santé sont à l’étude.

 

L’immeuble, avec pignon sur la place du Centre, est bien connu des Guingampais. Construit par la famille Chareton, pour leur magasin de détail, il a traversé les décennies sous différents noms, Prisunic ou Festival. Aujourd’hui, au 25 et 27, rue Edouard-Ollivro, son rez-de-chaussée abrite les enseignes Carrefour city et Beauty success.

Au-dessus de ces magasins, les étages sont en revanche délaissés depuis des années. Tout comme les bâtiments à l’arrière, donnant sur la rue du Grand-Trotrieux. Ce sont ces éléments qui sont aujourd’hui au cœur d’un vaste projet immobilier, mêlant logements et maison de santé.

Redynamiser le centre-ville

Déposé en novembre 2019 par Guingamp habitat, un permis de construire est en cours d’instruction. Sur ce projet, le bailleur se montre peu bavard. « Nous étudions un programme sur cet ensemble. Nous espérons pouvoir afficher un projet définitif pour l’été, mais nous sommes tenus par certaines contraintes. » Architecturales notamment, l’immeuble étant situé en zone protégée.

Plusieurs partenaires sont associés à ce projet. Comme les propriétaires des immeubles ou la Ville de Guingamp. « Nous y travaillons depuis deux ans, confirme le maire, Philippe Le Goff. Cet immeuble entre dans le cadre du plan de revitalisation et de redynamisation Guingamp. »

Des appartements de standing

Difficile, alors que le permis de construire n’est pas encore acté, de donner un calendrier précis pour le chantier. Mais certains aspects du dossier émergent déjà. Comme la construction d’appartements. Leur nombre n’est pas arrêté mais une vingtaine est évoquée. Si le projet est porté par Guingamp habitat, ces habitations ne seront pas tous des logements sociaux.

L’ensemble immobilier ira jusqu’à la rue du Grand-Trotrieux. Des stationnements y seront notamment réalisés pour les logements.

« Certains seront en promotion immobilière », indique le premier magistrat. Ce qui signifie qu’ils seront à vendre. Ceux-là seront accessibles depuis la rue du Grand-Trotrieux : les anciennes réserves du magasin Chareton, à l’abandon depuis des années, seront démolies. Ces appartements devraient être « de standing ». Leur situation leur conférerait un certain cachet : positionné plein sud, avec vue sur le Trieux et le parc des Salles pour les plus élevés d’entre eux.

Les logements locatifs seront proposés côté place du Centre. Les étages au-dessus des boutiques, qui ne devraient pas être impactées par le chantier, seraient ainsi rénovés.

Une expérimentation pour le maintien à domicile

« Ce projet a vocation à être un étendard, de par sa complexité et son ampleur », vante Philippe Le Goff. Les partenaires associés à cet ensemble immobilier souhaitent en effet en faire un terrain d’expérimentation, à destination d’une population vieillissante voulant rester à domicile.

L’installation dans certains logements de « détecteurs de gestes du quotidien », précise l’édile, est en réflexion. Ces dispositifs seraient en mesure de capter les changements de mouvement des habitants, signe possible d’une pathologie, et de lancer ainsi une alerte.

Horizon 2022 ?

Cet aspect du dossier est notamment porté par Sagéo, un groupe se présentant comme le spécialiste « des nouvelles maisons de santé connectées ». Cette société envisage d’installer une maison de santé au rez-de-chaussée de la rue du Grand-Trotrieux.

Sagéo affiche même ses projets en première page de son site internet. Le chantier de Guingamp y est mentionné. C’est ainsi qu’apparaît un premier indicateur chronologique pour le chantier de l’îlot Chareton : l’ouverture de la maison de santé est annoncée pour janvier 2022.